Pour neutraliser l’influence du parti hongrois, les gouvernements roumains ont reconnu plusieurs « petites » minorités nationales dont celle des Macédoniens et, en 2007, le macédonien fut inclus en Roumanie dans la catégorie des « langues minoritaires ou régionales », ce qui constitua une première sur le plan international. Pour l’historien bulgare Blagovest Njagulov[1], cette décision doit être mise en rapport avec les Aroumains, ce qu’il explique dans une longue étude dont Athanase Popov a traduit de larges extraits sous la forme d’une synthèse que nous reprenons ici. Mais « les Aroumains sont un peuple fort ancien alors que la minorité macédonienne de Roumanie n’est que le fruit de l’opportunisme politique d’une partie de la minorité bulgare », estime-t-il.
Première partie : De la fiction à la réalité, la minorité macédonienne en Roumanie
Seconde partie : De la réalité à la fiction, les effets délétères du mirage macédonien chez les Aroumains
Cf . https: //www.courrierdesbalkans.fr/Blagovest-Njagulov-De-la-fiction-a-la-realite-la-minorite-macedonienne
[1] Istoričeski pregled, LXVIII, 2012, n° 5-6, pp. 160-201, sous le titre « De la fiction à la réalité : la minorité macédonienne de Roumanie ». Chargé de recherches à l’Institut d’histoire auprès de l’Académie des sciences de Bulgarie, il a publié en français « Minorités, migrations et expérience ethnopolitique en Bulgarie » dans Hommes & migrations n° 1275, pp. 19-30 (https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_2008_num_1275_1_4777). L’appareil de notes du texte traduit par Athanase Popov et le post-scriptum sont de Nicolas Trifon.